

L’arrivée de la saison des pluies au Brésil est assez émouvante.
Il faut dire qu’à Brasilia, et comme dans beaucoup d’autre régions, il n’a pas plu une goutte depuis mai. Nous sommes arrivés le 1er août et jusqu’à mi-octobre nous n’avons connu qu’un temps sec et ensoleillé sans le moindre nuage. Cette année la sècheresse a été particulièrement intense avec des taux d’humidité atteignant les 7% fin août. Nous étions obligé de mettre des humidificateurs dans les chambres pour éviter les rhumes qui se développent rapidement quand les muqueuses sont trop sèches.
Et un jour, comme par magie, de gros nuages arrivent et déversent la pluie tant attendue. Cette année l’arrivée des précipitations a eu lieu mi-octobre un vendredi soir à 17h à la sortie de l’école. Tous les enfants criaient « chuva, chuva » en dansant sous la pluie. Comportement pour le moins suspect pour des français comme nous ! Mais ici les gens sont vraiment contents et il faut avouer que ce changement de météo est assez impressionnant. Du jour au lendemain on passe de sécheresse à des pluies tropicales quasi quotidiennes. Et ce pour une période de 6 mois. Ces pluies sont intenses au point, parfois, de devoir s’arrêter sur le bord de la route en voiture. Elles ne durent rarement plus de quelques heures et le soleil réapparait ensuite. Les températures sont agréables toute la journée, supérieures à 25 °C (même si aujourd’hui ça fait 3 jours qu’il fait gris, on se croirait à Préfailles).
La végétation locale est parfaitement adaptée à ce climat, en quelques jours de pluie tout redevient vert, y compris les zones brûlées par les feux. La nature devient luxuriante, les fleurs de toutes les couleurs ressortent, les fruits grossissent à vue d’œil et les insectes font leur retour. Le monde silencieux de l’hiver brésilien est remplacé par le chant des cigales du coin. Elles sont d’un autre calibre que nos chères cigales provençales et émettent un bruit proche de celui d’un moteur de mobylette. Nous avons eu de nombreuses nuées d’insectes éphémères qui sortent de la terre et envahissent le ciel le temps d’une soirée.
Bref, le changement est radical et nous avons troqué nos humidificateurs par des déshumidificateurs et des diffuseurs répulsifs à moustiques. Les températures sont plus agréables mais les journées sans nuages nous manquent un petit peu. Le maximum des précipitations devrait être atteint en décembre, janvier.